Alors que le Rassemblement National et ses alliés se rapprochent dangereusement du pouvoir, une échéance décisive nous attend dimanche. Voici quelques morceaux historiques sur lesquels le monde de la musique se mobilise contre la menace annoncée.
NTM – « Plus jamais ça » (1995) : En 1995, NTM prend déjà la mesure de la menace sur « Paris sous les bombes ». Alors qu’attendons-nous ?
Bruit Noir – « Tourette » (2023) : La paire Pascal Bouaziz/Jean-Michel Pirès contribue au débat national avec un flux d’insanités glaçantes propices à influencer votre vote dimanche.
The Special AKA – « Nelson Mandela » (1984) : L’anti-Apartheid song a été un genre en soi dans les années 1980. On en retiendra ici la plus emblématique, et sans doute la plus festive.
OrelSan – « L’Odeur de l’essence » (2021) : Simple, basique.
Motivés ! – « Bella ciao » (circa 1944) : D’origine incontrôlée et à la date de naissance incertaine, popularisée par les résistants antifascistes italiens, « Bella ciao » est devenu en France un tube de toutes les manifestations contre les inégalités.
The Clash – « (White Man) In Hammersmith Palais » (1978) : Tout est dit sans être dit avec cette phrase glissée dans un titre rendant hommage à Leroy Smart, aux Four Tops et à Ken Boothe, alors qu’un concert de reggae se tient au Hammersmith Palais.
The Specials – « Racist Friend » (1984) : Avec calme et sur un rythme chaloupé, les Specials délivrent un « message to you » à la société britannique des années Thatcher.
They Might Be Giants – « Your Racist Friend » (1990) : Six ans après The Specials, They Might Be Giants ont, eux aussi, un problème avec l’amitié à moins que ce ne soit avec le racisme.
Clarika – « Bien mérité » (2009) : Une chanson cruelle qui dénonce le sort tragique des migrants avec une rare acidité.
Alain Souchon – « Poulaillier’s Song » (1977) : En 1977, Alain Souchon sent déjà venir le vent mauvais du Front National.
Bérurier Noir – « Porcherie » (live) (1989) : Le slogan culte « La jeunesse emmerde le Front national ! » ponctue les versions live de « Porcherie ».
Rage Against the Machine – « Killing in the Name » (1992) : Le brûlot politique des années 90 avec son slogan à hurler « Fuck you! I won’t do what you tell me. »
M.I.A. – « Paper Planes » (2008) : Avec une ironie cinglante, M.I.A. signe un tube transfrontalier sur un sample des Clash.
Diam’s – « Marine » (2004) : Diam’s s’adresse à Marine en amie, mais sans espoir.
Sonic Youth – « Youth Against the Fascism » (1992) : Sonic Youth écrit une chanson détestable pour s’élever contre le fascisme.
11’30 contre les lois racistes – « 11’30 contre les lois racistes » (1997) : En matière d’extrême droite, il y a la réelle et la ressentie. **La musique engagée contre l’extrême droite en France**
La montée de l’extrême droite en France a suscité de nombreuses réactions dans le monde de la musique. Des artistes comme Katerine, Keny Arkana, Rachid Taha, Carte de séjour, Benjamin Biolay et d’autres ont exprimé leur opposition à travers leurs chansons.
**Katerine : Un cauchemar éveillé**
Katerine se souvient du choc ressenti après la montée de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de la présidentielle de 2002. Son cri de désespoir, « Putain ! Marine Le Pen ! » résonne comme un avertissement pour les Français.
**Keny Arkana : L’appel à la désobéissance civile**
Avec des mots simples mais percutants, Keny Arkana incite à la désobéissance civile pour lutter contre la montée de l’extrême droite. Sa rage trouve écho dans les cœurs de ceux qui refusent de se taire.
**Rachid Taha : La lutte contre l’injustice**
Rachid Taha, éternel combattant contre les injustices, met en garde contre l’apathie collective. Ses paroles résonnent toujours, rappelant que la lutte doit continuer contre une extrême droite qui se renforce.
**Carte de séjour : La réappropriation d’un hymne**
En 1986, Carte de séjour revisite l’hymne « Douce France » de Charles Trenet, lui donnant une dimension politique. Ce geste en apparence anodin devient un acte de résistance contre l’extrême droite.
**Benjamin Biolay : La dénonciation du FN**
Benjamin Biolay, inspiré par le succès du FN aux élections européennes de 2014, dévoile un morceau engagé. Son appel à la vigilance résonne comme un avertissement contre la montée de l’extrême droite.
**Rodolphe Burger, Doctor L., Pierre Alferi : La résistance face à la dédiabolisation**
Face à la montée de l’extrême droite dédiabolisée, ces artistes incitent à la résistance. Voter contre l’extrême droite devient un acte de courage et de lutte pour défendre les valeurs démocratiques.
**En lutte ! : Une compilation engagée contre le fascisme**
Plutôt que des paroles outrancières, une compilation participative intitulée « En lutte ! » propose une alternative pour lutter contre le fascisme. Des artistes engagés offrent leurs chansons en échange d’un don à une association, renforçant ainsi la solidarité contre l’extrême droite.
La musique engagée continue de jouer un rôle crucial dans la lutte contre l’extrême droite en France, appelant à la vigilance et à la résistance pour un avenir meilleur.