Le juge ordonne à Jane Doe, l’accusatrice de revenge porn de Diplo, de révéler son identité malgré ses craintes de harcèlement
Une femme accusant Diplo d’avoir partagé du revenge porn contre sa volonté souhaite rester anonyme, ayant déposé sa plainte civile contre le DJ en tant que Jane Doe. Cependant, un juge fédéral de Los Angeles a statué qu’elle devait révéler son identité pour que son affaire puisse avancer.
Une décision controversée
Jane Doe a déposé sa plainte à la fin du mois de juin, alléguant que le DJ – de son vrai nom Thomas Wesley Pentz – avait filmé leurs rencontres sexuelles et les avait partagées sur Snapchat. Mais le juge Mónica Ramírez Almadani a statué le mardi dernier (31 décembre) que l’accusatrice n’avait pas réussi à prouver un besoin légal de rester anonyme.
“Le tribunal reconnaît que les allégations de la plaignante dans sa plainte sont sensibles et de nature très personnelle, et qu’elle pourrait être soumise à un certain examen public,” a écrit le juge. “Cependant, en l’absence d’un besoin démontré d’anonymat, il y a un intérêt public prédominant pour des procédures judiciaires ouvertes.”
Un combat inégal
Les avocats de Jane Doe ont qualifié la décision de “décevante”, mais ont admis que de telles décisions étaient de plus en plus courantes dans les affaires d’abus portées contre des célébrités.
“Le déséquilibre de pouvoir dans une situation comme celle-ci est frappant et ne doit pas être sous-estimé par le public, ni par les tribunaux,” ont déclaré Margaret Mabie et Helene Weiss dans un communiqué à Billboard. “À l’ère numérique, être contraint de divulguer son nom dans de telles procédures risque de lier définitivement un survivant à son traumatisme.”
Une victoire pour Diplo
Quoi qu’il en soit, la décision est une victoire pour l’équipe de Diplo. Le DJ a vivement nié les allégations portées dans la plainte, arguant que son accusatrice devait révéler son nom. Ses avocats ont affirmé dans des documents déposés devant le tribunal que Diplo “ne peut pas affronter correctement son accusatrice sans connaître son identité.”