Cinq ans après la sortie de « Deceiver », le groupe de Brooklyn DIIV ralentit son style shoegaze pour exprimer en musique le déclin progressif de notre société post-internet et la résilience d’un groupe qui renaît sans cesse de ses cendres.
L’image emblématique du vidéoclip de « Doused », tirée de leur premier album « Oshin » en 2012, où Zachary Cole Smith court seul dans les rues sombres de New York avec sa guitare, reste gravée dans les mémoires comme une introduction à la discographie du groupe. Après plus de dix ans marqués par les addictions, les problèmes de santé et les changements de line-up, DIIV semble toujours chercher un équilibre entre le pire et le meilleur.
Leur quatrième album, « Frog in Boiling Water », est une réflexion sur l’état mental du groupe, né de quatre ans de travail à distance en raison de la crise sanitaire. L’album explore le concept de l’effondrement progressif de la société post-internet et invite à une prise de conscience en plongeant l’auditeur dans une atmosphère hypnotique.
DIIV abandonne son style shoegaze rapide pour une approche plus lente et nuancée dans « Frog in Boiling Water », mêlant arrangements délicats, respirations acoustiques et synthés discrets. Le groupe, après avoir surmonté ses démons, offre un message empreint d’espoir et de résilience face aux défis actuels.
Avec des paroles poignantes et une musicalité réfléchie, DIIV continue d’évoluer et de repousser ses limites. « Frog in Boiling Water » est le témoignage d’un groupe en constante renaissance, prêt à affronter l’avenir avec optimisme.