L’album le plus récent de l’artiste anglaise, bien que moins irrévérencieux qu’elle ne le souhaiterait, se révèle être un effort de décomplexion rafraîchissant. Malgré une certaine sobriété, l’album s’inscrit dans la lignée des influences des musiques électroniques des années 1980 sur la pop, avec des références à des artistes tels que Janet Jackson, Robyn et Madonna.
**Une évolution artistique en question**
Après des années à repousser les limites de la pop avec des projets remarquables comme la mixtape « Pop 2 », Charli XCX s’est retrouvée à un tournant de sa carrière. Son précédent album, « Crash », a laissé certains fans sur leur faim, présentant un projet pop plus conventionnel. Avec « Brat », l’artiste semble vouloir défier l’industrie musicale en proposant un album plus audacieux, pensé comme un album de rave.
**Un mélange de mesure et de fun décomplexé**
Les singles dévoilés avant la sortie de l’album laissent entrevoir des influences electroclash et acid house, actualisant le son de l’electropop des années 2000-2010. Avec une équipe de production solide, comprenant des habitués comme A.G. Cook et de nouveaux collaborateurs comme George Daniel et Hudson Mohawke, l’album parvient à équilibrer ses références sans tomber dans la dérision.
**Des paroles solennelles et des sonorités audacieuses**
Les paroles de « Brat » oscillent entre arrogance et confessions, reflétant les préoccupations d’une artiste à la fois bloquée et épanouie dans sa célébrité. Malgré une certaine retenue dans ses ambitions subversives, l’album offre un juste équilibre entre idées innovantes et réalisation soignée, laissant entrevoir un potentiel salut pour l’hyperpop.
En somme, « Brat » se présente comme un album captivant et accrocheur, marquant une nouvelle étape dans la carrière de Charli XCX.