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Contre-mesures d’Anthropic face à l’injonction des éditeurs de musique

Anthropic défend farouchement sa position contre une demande d’injonction préliminaire des grandes maisons d’édition de musique, qui affirment que le chatbot Claude de la géante de l’IA a porté atteinte à leurs œuvres protégées.

Anthropic, soutenu par Amazon, vient tout juste de déposer à nouveau son opposition à l’injonction préliminaire souhaitée par les éditeurs plaignants, suite à une ordonnance du tribunal accordant et refusant en partie des réductions demandées conjointement.

Désormais, ces réductions (qui affectent une partie relativement petite de l’argumentation d’Anthropic, comprenant toutefois des détails intéressants comme le coût de la conformité aux injonctions) sont reflétées dans les documents appropriés.

Des arguments solides contre les injonctions

En opposition aux injonctions, Anthropic a largement réitéré des arguments de longue date – notamment l’utilisation d’œuvres protégées par des droits d’auteur pour former des LLMs constitue une utilisation équitable.

« Alors qu’Anthropic est convaincue que l’utilisation de contenu protégé par des droits d’auteur comme données d’entraînement pour un LLM est une utilisation équitable en vertu de la loi – ce qui signifie qu’il n’y a pas du tout de violation – il n’y a aucune base pour conclure que des dommages pécuniaires ne compenseraient pas intégralement les plaignants s’ils l’emportaient finalement sur le fond », a indiqué la plateforme d’IA.

Anthropic a également souligné en détail le volume de données derrière Clyde – le chatbot « apprend les modèles de langage à partir de trillions de petits points de données textuelles » – et a exploré les spécificités de la formation, probablement incluant « certaines œuvres protégées par des droits d’auteur ».

Des mesures de sécurité renforcées

De plus, certaines recherches citées « ont précédé la sortie commerciale de Claude de près d’un an », selon le texte juridique. Depuis lors, Anthropic aurait ajouté « une large gamme de mesures de sécurité pour empêcher la reproduction d’œuvres protégées par des droits d’auteur dans les sorties de Claude ».

En fin de compte, ces mesures de sécurité signifient qu’il n’y a « aucune attente raisonnable que l’activité dénoncée se reproduise », selon Anthropic, qui a également réfuté les allégations de préjudice continu sur le marché et les licences découlant de la prétendue violation.

Enfin, dans une déclaration distincte en soutien à l’opposition à l’injonction, le co-fondateur d’Anthropic, Jared Kaplan, a énuméré ses références et expliqué en détail les particularités de la formation de Claude.

À suivre de près

En abordant la nouvelle année, il sera intéressant de suivre de près l’évolution de la bataille autour de l’injonction – sans oublier le litige général en matière de violation, une partie substantielle de laquelle pourrait être rejetée dans un avenir proche.

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