Crédit photo : Christopher Bill
Un scandale d’escroquerie secoue la société de gestion britannique PPL
Une enquête a été lancée sur des soupçons de fraude au sein de la société de gestion britannique PPL suite à des activités suspectes sur quelques comptes de membres. La police a ouvert une enquête pour détournement de fonds à l’encontre de la société basée à Londres après que celle-ci a signalé des activités suspectes sur quelques comptes de membres. PPL a indiqué qu’un membre du personnel avait été licencié à la suite d’une enquête interne menée plus tôt cette année. Désormais, le crime est en cours d’investigation par la Metropolitan Police, selon un communiqué de PPL.
« Nous avons récemment découvert des activités suspectes sur un petit nombre de comptes de membres. Nous avons immédiatement mené une enquête interne, et un employé a été licencié », a déclaré un porte-parole de l’organisation jeudi (19 décembre). PPL a précisé qu’elle « travaillait avec le nombre limité de membres impactés pour rectifier les comptes ».
D’après des sources de l’industrie qui ont parlé à Billboard, l’escroquerie présumée impliquerait une personne ou un groupe de personnes se faisant passer pour des artistes non enregistrés en tant que membres de PPL. Ils auraient alors revendiqué frauduleusement des royalties en leur nom.
Quand les véritables artistes ont tenté de s’inscrire en tant que membres plus tôt cette année, PPL a découvert le stratagème. La fraude aurait eu lieu sur plusieurs années, remontant potentiellement jusqu’en 2016, avec des transactions frauduleuses s’élevant à environ 500 000 £ (625 000 $).
PPL a déclaré qu’elle ne pouvait pas commenter l’affaire alors qu’une enquête criminelle est en cours et a refusé de répondre aux demandes des médias pour des commentaires. L’enquête criminelle intervient alors que l’organisation est confrontée à plusieurs poursuites judiciaires alléguant des activités frauduleuses et une violation massive du droit d’auteur.
Deuxième plus grande société de gestion au Royaume-Uni, PPL existe depuis 90 ans. L’organisation accorde des licences pour la musique enregistrée au nom des labels et des artistes aux diffuseurs radio et télévision britanniques, ainsi qu’à une utilisation dans les bars, les discothèques, les magasins et les bureaux.
PPL a conclu plus de 110 accords de droits voisins avec des sociétés de gestion collective internationales, dont SoundExchange et l’Alliance of Artists and Recording Companies (AARC) aux États-Unis. L’année dernière, PPL a collecté des revenus de 285 millions de livres sterling (356 millions de dollars), son total annuel le plus élevé. Ce trimestre, l’organisation a annoncé une distribution de 45,3 millions de livres sterling (57,5 millions de dollars), légèrement en baisse par rapport au même trimestre de l’année précédente.
