Hannah Merrick et Craig Whittle, originaires de Liverpool, forment le duo King Hannah depuis la fin des années 2010. Leur musique est plus influencée par l’americana que par la scène musicale de leur ville natale. Plutôt que de s’inspirer des Beatles, Gerry and the Pacemakers ou Echo and the Bunnymen, ils revendiquent des influences telles que Silver Jews, Palace et Bill Callahan, représentant l’Amérique des années 90 tournée vers la nature, comme dans les films de Kelly Reichardt.
Après le succès de leur premier album « I’m Not Sorry, I Was Just Being Me » en 2022, King Hannah a sorti cette année « Big Swimmer », un deuxième album documentant leur première tournée aux États-Unis aux côtés de Thurston Moore et Kurt Vile. Le disque regorge d’images fortes, de scènes de cinéma et de références à des artistes tels que John Prine, Slint et Bill Callahan.
Lors d’une interview, Hannah et Craig ont expliqué que leur musique est instinctive, reflétant leurs goûts pour des artistes américains comme Silver Jews, Bill Callahan et Will Oldham. Bien que venant de Liverpool, ils ne se sentent pas nécessairement rattachés à la scène musicale locale, préférant écrire et sortir leur musique de manière indépendante.
Hannah Merrick a confessé s’inspirer de la voix et des histoires de Bill Callahan dans sa façon de chanter, mais sans chercher à imiter. Leur dernier album, « Big Swimmer », est qualifié de beat et raconte de nombreuses histoires réelles vécues pendant leur tournée aux États-Unis. Ils ont abandonné la méthode du collage pour privilégier la narration dans cet album, mettant en lumière des moments marquants de leur voyage, comme celui décrit dans la chanson « Milk Boy (I Love You) ».
Exploration de l’Amérique avec King Hannah
Aviez-vous prévu d’écrire un album pendant votre tournée aux États-Unis ?
HM – Pas vraiment, non.
CW – Nous avons simplement rapporté ce que nous avons vu, ce qui s’est déroulé sous nos yeux. Mais je pense que l’excitation d’être là-bas nous a rendus attentifs à tout. Nous avions l’esprit grand ouvert.
HM – Nous étions en effet excités. Mais nous n’étions pas à la recherche d’histoires.
La découverte de l’Amérique
CW – L’Amérique est pleine de paradoxes. Lorsque vous y allez pour la première fois, tout peut sembler familier en raison de sa culture omniprésente. Mais en même temps, tout peut aussi sembler étranger. Nous avons vécu une scène surréaliste qui aurait pu être tirée d’un film, et cela a inspiré une chanson sur notre album. C’était une expérience unique.
Comparaison avec l’Europe
CW – En Europe, nous sommes complètement inspirés. Mais au Royaume-Uni, c’est différent. Nous y sommes tellement habitués que cela nous inspire moins. Si nous avions vécu la même scène au Royaume-Uni, notre réaction aurait été très différente.
Apprentissage avec des grands noms
CW – Tourner avec des artistes comme Thurston Moore et Kurt Vile a été une expérience étrange mais enrichissante. Nous avons appris que la façon dont on traite les gens en tournée est essentielle, peu importe la taille du groupe.
Inspirations musicales
HM – Nous avons récemment découvert que la pochette de notre album rappelait celle de l’album culte de Slint, photographiée par Will Oldham. C’est incroyable !
Ne manquez pas King Hannah en concert à Paris et Rouen cet automne.
