En 2003, Gaspard Augé et Xavier de Rosnay, sous le nom de Justice, commencent à faire de la musique électronique. Ils participent à un concours de remix du morceau « Never Be Alone » de Simian, mais perdent. Cependant, ce remix est sauvé par Pedro Winter, qui le sort sous son label Ed Banger.
Par la suite, Gaspard et Xavier emménagent ensemble dans une coloc à Barbès, où ils enregistrent leur maxi « Waters of Nazareth ». Cette période marque le début de leur ascension dans le monde de la musique électronique.
La coloc devient un lieu central de la scène musicale, et ils travaillent sur leur premier album « Cross » qui les propulse au sommet. Des personnalités comme So Me, Romain Gavras et Pedro Winter les accompagnent dans cette aventure.
Leur musique devient un phénomène et est jouée partout en Europe. Les débuts chaotiques se transforment en succès fulgurant, marquant le début d’une nouvelle ère de la French Touch. J’étais habitué à ces mondes séparés, donc voir cette unification m’a rendu incroyablement excité et heureux. Je me suis dit que les artistes que je soutenais étaient en train de créer la bande-son d’une génération qui pourrait enfin porter des chemises de bûcheron, danser sur Aphex Twin et pleurer en écoutant Elliott Smith.
Mehdi était fasciné par notre groupe de jeunes artistes qui fonctionnaient comme un collectif de rappeurs. Il a été l’un des premiers à prédire leur succès. Justice, quant à eux, y croyaient vraiment dès le début. La différence avec moi ou Vinco [Kavinsky], c’est que nous étions plus détachés. Pour moi, la carrière d’un DJ ne durait que deux ans. Après, il fallait trouver un vrai travail.
Justice avait quelque chose d’épique, avec une élégance et une musicalité dans leurs accords. Leur punchline était incroyablement puissante : « Nous faisons de la musique à deux émotions. Nous avons gagné la guerre, mais nous avons perdu quelques amis sur le champ de bataille. »
Je n’aime pas Waters of Nazareth, du moins c’est ce que dit la légende. En réalité, j’adore le morceau. Ils ont pris des risques en sortant des sentiers battus, et c’était courageux de leur part. Leur carrière a toujours été basée sur la surprise et l’excitation, plutôt que sur le confort.
Xavier et Gaspard sont très obsessionnels. Quand ils ont une idée en tête, rien ne peut les en détourner. C’est une qualité incroyable. Ils sont têtus, mais souvent à juste titre.
Leur colocation était une cour des miracles. Trois gars vivant comme des oiseaux de nuit, avec des cendriers partout. J’ai même pensé à appeler une émission de télé pour le ménage de l’extrême. C’est ainsi que j’ai rencontré Kavinsky, qui a fini par rester plusieurs années avec eux.
Quand j’ai finalement gagné de l’argent, j’ai offert un cadeau luxueux à Xavier. Nous avons partagé une bouteille de Cognac Louis XIII, à 4 000 euros la bouteille. Chaque verre était une dépense de 200 euros.
Justice passait tout leur temps en studio à travailler sur leur album Cross. Les sous-sols du Triptyque étaient leur refuge, même si l’endroit était un peu sommaire. Ils se sont installés avant même que les cabines ne soient construites, c’était vraiment du bricolage.
Le succès de Justice et d’Ed Banger étaient étroitement liés. Le groupe et le label se soutenaient mutuellement, et leur réussite était interdépendante. Tournées, soirées, projets : comment une bande de copains est devenue une famille ayant réussi à exporter la musique made in France partout dans le monde.
Lorsque Ed Banger a connu un succès retentissant avec Justice, ils ont propulsé l’électro aux États-Unis. À New York, quelque chose de spécial s’est vraiment produit.
Ils partageaient tous le même constat : les clubs étaient remplis de personnes dansant seules. Ce n’était pas ce qui les faisait rire. Tout était trop sérieux. Ils ont décidé de jouer trop fort, de mixer à peine et de s’en moquer. Le déclic s’est produit lorsqu’ils ont été invités à jouer en Angleterre. Les Anglais ont immédiatement compris leur intention. Pour eux, c’était du rock fait avec des ordinateurs. Ils étaient l’équivalent d’un adolescent débarquant avec une guitare et un ampli.
De 2007 à 2012, Ed Banger a incarné un tournant dans l’histoire de la musique. Lorsqu’ils ont débarqué aux États-Unis avec Justice, les jeunes américains semblaient avoir oublié que la musique venait de chez eux. Détroit, Chicago. Ils semblaient perdus.
Au premier Coachella en 2007, Justice a marqué les esprits. Ces mecs en cuir, cigarette au bec, ont séduit le public avec leur son à la fois brutal et funky.
Il leur a fallu du temps pour réaliser que les gens venaient pour eux. Ils étaient pris dans le tourbillon du succès généré par Justice.
Ed Banger, c’est une famille en or. La musique les fait vibrer, avec une fierté nationale pour ce son devenu international.
Ed Banger est devenu un label identifiable par ses acteurs. Mehdi, Pedro, Justice : c’était une sorte de Club des Cinq et Scooby-Doo réunis.
Justice a rapidement développé une imagerie forte, en utilisant une croix comme logo, qui n’avait rien à voir avec leur nom. Ils ont su raconter leur propre histoire et ont cristallisé quelque chose d’unique.
Lorsqu’ils voyageaient à l’étranger, les gens pensaient que Paris avait une vie nocturne incroyable. Ils avaient des labels comme Ed Banger, Institubes, Tigersushi. Mais en réalité, il n’y avait pas grand-chose. Cependant, il y avait des lieux emblématiques comme le Pulp ou le ParisParis où tout le monde se retrouvait.
La mixité était totale lors des soirées, avec des artistes de différents univers se mélangeant dans une ambiance libertaire. C’était une expérience unique.
La petite famille Ed Banger s’est créée autour de soirées, de battles et de collaborations artistiques. Ils ont su allier humour et passion pour la musique, malgré leurs origines très différentes.
Ed Banger a réussi à exporter la musique française à l’international, en créant un son unique et en marquant l’histoire de la musique électronique. La présence de Thomas en première ligne lors du spectacle était impressionnante.
**Les maîtres du duo**
Au cœur de l’univers d’Ed Banger, Gaspard Augé et Xavier de Rosnay forment un duo unique dans la scène musicale française et internationale.
**Les personnalités contrastées**
Xavier est décrit comme casanier, tandis que Gaspard est omniprésent dans les sorties. Sa capacité d’être à plusieurs endroits à la fois est remarquable.
**Impressionnant et intimidant**
La présence de Gaspard lors des concerts de Juliette Armanet était à la fois une fierté et une pression. Son talent en studio pour trouver des accords originaux est loué.
**Un mix inattendu**
Fabric, un club anglais, a demandé à Justice un mix de Noël qui a surpris les fans de techno avec son mélange de variété et de disco.
**Collaborations surprenantes**
Xavier et Gaspard ont contribué aux maquettes de l’album « Yeezus » de Kanye West, montrant leur diversité artistique et leur influence.
**Une approche authentique**
Justice préfère travailler avec des artistes qu’ils apprécient personnellement, sans chercher à suivre des stratégies commerciales. Leur approche est comparée à celle du Velvet Underground.
**Innovation musicale**
Les albums de Justice sont salués pour leurs expérimentations et leur originalité, avec des sons et des échantillons travaillés de manière novatrice.
**Évolution artistique**
Avec leur dernier album « Hyperdrama », Justice revient à une approche plus spontanée et accueille des collaborations, ouvrant de nouvelles perspectives pour leur musique.
En résumé, Justice se distingue par son authenticité, son innovation et son approche artistique singulière, faisant d’eux des acteurs incontournables de la scène musicale actuelle. Le contenu de l’article va être réécrit de la manière suivante :
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