**Peut-on protéger les œuvres créées entièrement par l’IA par le droit d’auteur ?**
Le bâtiment commémoratif James Madison de Washington, D.C., qui abrite le Bureau du droit d’auteur des États-Unis, a récemment été le théâtre de discussions animées. En effet, une question épineuse a été soulevée : peut-on protéger légalement les œuvres entièrement créées par intelligence artificielle ? Selon le Bureau du droit d’auteur américain, la réponse est claire : non.
Dans un rapport de 50 pages récemment publié, le USCO a précisé sa position existante sur la question, suite à une enquête sur l’intelligence artificielle menée en août 2023. Ce rapport, spécifiquement axé sur les droits d’auteur liés à l’IA, fait suite à un premier rapport sur les sorties sonores et visuelles de l’IA publié l’année dernière.
Le Bureau du droit d’auteur a reçu plus de 10 000 commentaires provenant de divers acteurs de l’industrie musicale et de professionnels, exprimant une large gamme de perspectives. La majorité des commentateurs ont convenu que les œuvres entièrement générées par l’IA ne pouvaient pas être protégées par le droit d’auteur, et que la loi actuelle était adéquate dans ce domaine.
Cependant, la question se complique lorsque l’IA est utilisée en partie dans le processus créatif, ou lorsque des œuvres humaines sont modifiées par des modèles d’IA. Dans ces cas, le Bureau du droit d’auteur souligne qu’il est nécessaire d’analyser chaque situation individuellement pour déterminer la possibilité de protection par le droit d’auteur.
En conclusion, le Bureau du droit d’auteur recommande de continuer à évaluer les droits d’auteur liés à l’IA au cas par cas, plutôt que d’apporter des modifications législatives. Il est essentiel de prendre en compte la contribution humaine dans les œuvres générées par l’IA, afin de déterminer le caractère protégeable par le droit d’auteur.