**Salt-N-Pepa poursuit Universal Music Group pour les droits de leur catalogue musical**
Le légendaire duo de hip-hop Salt-N-Pepa, composé de Cheryl James et Sandra Denton, a décidé d’intenter un procès contre Universal Music Group (UMG) pour obtenir les droits de leur catalogue musical, comprenant des succès tels que « Push It », « Shoop » et « Whatta Man » en featuring avec En Vogue. Les artistes affirment que le label retient leur musique en otage en refusant de leur accorder le droit de résilier leur contrat et de récupérer leurs droits d’auteur.
**Des pionnières du rap en quête de justice**
Dans une plainte de 166 pages déposée à New York, Denton et James affirment qu’elles ne toléreront pas le manque de respect de la part du label. Les deux artistes soutiennent qu’elles ont non seulement révolutionné le genre, mais aussi créé, enregistré et interprété certains des plus grands succès du XXe siècle. En tant que « Premières Femmes du Rap », elles ont ouvert la voie à de nombreuses artistes féminines influentes et commercialement réussies dans le monde du rap et du hip-hop.
**Un catalogue lucratif et sous-exploité**
Selon la plainte, le catalogue de Salt-N-Pepa a généré environ 1 million de dollars au cours des cinq derniers mois uniquement grâce aux licences de synchronisation, malgré des efforts de marketing minimes de la part d’UMG. Le label détient les droits d’auteur depuis 1986, lui permettant d’exploiter les enregistrements originaux des artistes et de percevoir une partie des revenus générés par leur travail.
**Un bras de fer judiciaire en perspective**
Malgré les tentatives de Denton et James de résilier leur contrat en vertu de la Section 203 de la Loi sur le droit d’auteur de 1976, UMG refuse de reconnaître leurs demandes. Le label a même retiré certains morceaux de Salt-N-Pepa des plateformes de streaming et les a rendus indisponibles pour exploitation commerciale aux États-Unis, provoquant ainsi la colère des artistes.
**Une bataille pour la reconnaissance et la justice**
Denton et James réclament un procès devant jury, cherchant à obtenir des dommages et intérêts ainsi qu’une injonction permanente confirmant leurs droits sur leur catalogue musical. Selon la plainte, les dommages réels pourraient dépasser largement le million de dollars. UMG, de son côté, prétend que les enregistrements étaient des « œuvres de commande », les privant ainsi du droit de réclamation. Cependant, la plainte de Salt-N-Pepa affirme le contraire, mettant en lumière les termes clairs de leur accord initial avec le label.
**Une saga juridique à suivre de près**
Cette affaire survient juste avant l’intronisation de Salt-N-Pepa au Rock N’ Roll Hall of Fame le 8 novembre. Premier groupe féminin de rap à remporter un Grammy en 1995, le duo a également reçu un Grammy d’honneur pour l’ensemble de leur carrière en 2021. La bataille pour la reconnaissance de leurs droits et la justice continue, offrant un aperçu fascinant des coulisses de l’industrie musicale.
