La tendance des super-groupes en musique
La tentation du “super-groupe” est une maladie presque commune touchant les musicien·nes qui, arrivé·es à un certain stade de leur carrière, éprouvent le besoin d’aller s’amuser avec leurs pairs pour diverses raisons telles que dissoudre un ego devenu encombrant, ou au contraire jouer à qui aura la plus grosse influence sur les autres.
Le cas du Hard Quartet
The Hard Quartet réunit quatre personnalités indie, mais n’a de « hard » que quelques guitares légèrement plus électrifiées et une batterie qui s’emballe de temps en temps. L’album tire son charme principalement de son côté « cool », incarné par le chant juvénile et aquaboniste de Stephen Malkmus, considéré comme le leader du groupe. Autour de Malkmus, on retrouve Jim White de Dirty Three, Emmet Kelly du Cairo Gang, et Matt Sweeney, complétant ainsi un casting de luxe.
La musique et l’album
Après une introduction faussement énervée, l’album laisse place à la veine Paul McCartney de Malkmus, apportant une touche scintillante à l’indie rock de l’album. Des titres comme « Our Hometown Boy » ou « Jacked Existence » dévoilent la délicatesse et la subtilité de cet album, rappelant les meilleures compositions de Malkmus. La production, bien que terne, n’entrave en rien la beauté des mélodies et des idées présentes sur l’album. Les chœurs doo-wop sur « Thug Dynasty » ou la conclusion avec « Gripping the Riptide » montrent la réussite du projet.
Parfois, les super-groupes peuvent être une réussite, comme c’est le cas avec « The Hard Quartet » (Matador/Wagram) qui sortira le 4 octobre.