Ziff Davis Sues OpenAI

Action en justice contre OpenAI pour contrefaçon de droit d’auteur par Ziff Davis

Crédit photo : Ashley King

Un géant des médias, Ziff Davis, attaque OpenAI en justice pour violation de droits d’auteur

Ziff Davis, un des plus grands éditeurs numériques aux États-Unis, poursuit OpenAI pour violation de droits d’auteur. La plainte allègue qu’OpenAI a « intentionnellement et impitoyablement » exploité le contenu protégé par le droit d’auteur de Ziff Davis pour former ses modèles d’IA sans autorisation ni compensation.

La plainte indique que OpenAI aurait ignoré les instructions explicites de ne pas visiter les sites de Ziff Davis avec ses robots d’indexation, et aurait même supprimé les mentions de droits d’auteur des contenus agrégés. Ziff Davis affirme que l’utilisation de son contenu par OpenAI dans des ensembles de données d’entraînement a conduit à la génération par ChatGPT de « reproductions identiques » et d’œuvres dérivées, compromettant la capacité de l’éditeur à monétiser ses articles tout en nuisant à la réputation de ses marques.

Cette action en justice de Ziff Davis s’inscrit dans une vague croissante de poursuites engagées par des sociétés de médias, des auteurs et des artistes contre des entreprises d’IA pour l’utilisation de matériaux protégés par le droit d’auteur dans les données d’entraînement. Dans l’industrie musicale, les éditeurs et les artistes ont soulevé des inquiétudes concernant les modèles d’IA qui ingèrent et reproduisent des paroles, des mélodies et des enregistrements protégés par le droit d’auteur.

Décisions récentes des tribunaux, telles qu’un juge fédéral refusant aux éditeurs de musique de bloquer Anthropic pour l’utilisation de paroles protégées par le droit d’auteur, mettent en lumière le caractère instable de cette frontière juridique. Si Ziff Davis l’emporte dans cette affaire, cela pourrait créer un précédent obligeant les entreprises d’IA à obtenir des licences ou à indemniser les titulaires de droits, remodelant potentiellement la façon dont l’IA interagit avec les industries de l’actualité, de la musique et d’autres domaines créatifs.

Cette affaire rappelle celle contre Meta, où des documents judiciaires montrent que les chercheurs de Meta ont téléchargé plus de 81,7 téraoctets de livres et de documents de recherche à partir de bibliothèques en ligne illégales comme LibGen et Anna’s Archive. Des communications internes ont révélé que les dirigeants de Meta étaient conscients des risques légaux et éthiques liés à l’obtention de contenu sous licence à partir de sources pirate. Ils ont tenté de dissimuler leur piraterie en évitant d’utiliser les serveurs Facebook pour les téléchargements et en minimisant la trace numérique de leurs actions. Le PDG Mark Zuckerberg aurait approuvé l’utilisation de ces ensembles de données illicites.

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