Précarité des artistes dans une musique gentrifiée

Précarité des artistes dans une musique gentrifiée

Comment l’industrie musicale fragilise-t-elle les artistes qui la font vivre ?

La semaine dernière, le journal britannique The Guardian a publié un article choquant sur l’industrie du live au Royaume-Uni, intitulé : « La classe ouvrière ne peut plus se le permettre : la terrible vérité sur l’argent que gagnent les artistes en tournée ». Selon cet article, les artistes ne peuvent pas vivre de leurs concerts et certains en perdent même de l’argent.

### Des artistes témoignent

Lias Saoudi de Fat White Family a déclaré que le rock a été gentrifié, rendant l’accès à l’industrie musicale difficile pour la classe ouvrière. La musicienne claire rousay confirme cette réalité en mentionnant qu’elle a du mal à payer son loyer. Même l’artiste américain Ryley Walker plaisante sur la difficulté de gagner sa vie dans l’industrie musicale.

### Une industrie en crise

Selon The Guardian, cette situation touche autant les artistes indépendants que ceux signés par des majors, peu importe la taille de leur public. En effet, de nombreux musiciens doivent trouver d’autres emplois pour subvenir à leurs besoins dès qu’ils arrêtent de tourner.

### Les dysfonctionnements de l’industrie musicale

Dan Potts de Red Light Management souligne un problème endémique de l’industrie musicale : la répartition inéquitable des revenus. Les artistes ne bénéficient pas suffisamment de la richesse qu’ils génèrent, car les différents acteurs de l’industrie pensent qu’ils gagnent de l’argent par d’autres moyens.

### Reconnaissance aux artistes engagés

Malgré ces difficultés, de nombreux artistes, salles de concert et tourneurs continuent de se battre pour préserver une certaine idée de la diversité culturelle et de la lutte des classes. Leur dévouement mérite notre respect et notre soutien.

Cet édito a été initialement publié dans la newsletter musique du 3 mai 2024. Pour vous abonner gratuitement aux newsletters des Inrocks, c’est ici!

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