Pitchfork Festival Paris : L’avant garde au centre de la 13ème

Sega Bodega struggles to break free from producer status with « Dennis »

Dans son troisième album solo, Sega Bodega, désormais basé à Paris, explore la dance music pour donner vie à sa musique.

Après les sorties de Salvador (2020) et Romeo (2021), Sega Bodega avait du mal à affirmer une identité musicale claire malgré des titres d’albums portant des prénoms. Ses premiers travaux, notamment avec son label NUXXE, avaient pourtant déjà établi un univers musical distinct, mêlant trip hop orienté club et R&B léthargique.

Avec Dennis, troisième volet de sa « trilogie nominale », Sega Bodega parvient enfin à donner corps à ses productions. Puisant dans des influences acid, trance, folk et reggaeton, l’album se distingue par une composition plus aboutie, loin de l’abstraction flottante de ses débuts. Cependant, malgré des moments d’éclat, on ressent que la force de l’album réside davantage dans sa qualité de production, mettant en lumière l’inventivité de Sega Bodega au service de sa carrière solo et de celle des artistes qu’il soutient.

À l’instar de ses collaborations fructueuses avec Shygirl, Caroline Polachek et Eartheater, Sega Bodega peine à se détacher de son rôle de producteur de talent, dont la présence est souvent remarquée dans les crédits de projets en vogue. Sa propension à multiplier les projets alternatifs, tels que Ambient Tweets et Kiss Facility, témoigne d’une certaine fuite en avant artistique.

En somme, Dennis de Sega Bodega offre une expérience musicale captivante et accrocheuse, marquant une évolution significative dans son parcours artistique. Le talentueux musicien continue d’explorer de nouvelles voies et de repousser les limites de son art.

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