Kneecap : le groupe postpunk le plus dangereux d’Irlande du

Kneecap : le groupe postpunk le plus dangereux d’Irlande du Nord

Le groupe Kneecap, originaire des quartiers ouest de Belfast, a récemment publié son deuxième album intitulé « Fine Art ». Cet album incarne la colère et la révolte du trio, qui est régulièrement la cible de l’extrême droite britannique. En 2019, pour annoncer leur nouvelle tournée, les membres de Kneecap ont fait scandale en brandissant une affiche représentant Boris Johnson et Arlene Foster ligotés à une fusée prête à décoller.

Cette provocation a alimenté la polémique et est également évoquée dans « Fine Art ». L’album est un véritable cri de rage, marqué par un slogan clair – « Brits out ! », scandé à la fois sur scène et sur disque. Kneecap ne réinvente pas le rap, mais explore sa facette la plus radicale en s’inspirant des musiques électroniques britanniques telles que le 2-step ou la drill pour renforcer son message politique.

« Fine Art » se distingue par son caractère incendiaire, affirmant haut et fort le républicanisme du groupe en anglais et en gaélique irlandais. Les membres de Kneecap, Mo Chara, Móglaí Bap et DJ Próvaí, s’appuient sur leurs origines culturelles et les éléments musicaux traditionnels irlandais pour illustrer leur combat pour une Irlande unifiée.

L’album contient des références visuelles aux événements marquants de l’histoire récente, ainsi qu’une dose d’humour et de second degré pour rendre le discours plus accessible et percutant. En défiant l’establishment local et en assumant pleinement leur position, Kneecap réussit à captiver son public et à faire entendre sa voix dissidente.

« Fine Art » est un album engagé et provocateur qui témoigne de la vitalité de la scène rap actuelle, offrant une perspective unique et percutante sur les enjeux politiques et sociaux contemporains.

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